A propos
Derrière la source, il y a moi, Claire, trentenaire.
Depuis petite, j’ai toujours aimé fouiller, chiner, comme beaucoup dans le dressing de ma mère mais aussi celui de mon père.
J’étais fascinée par leur valise de « vieux vêtements » . Des cuirs bruns de mon père aux grands polos Lacoste de ma mère, je leur réinventais un monde et idéalisais l’époque à laquelle ces vêtements appartenaient.
Habitant jusqu’à mes 24 ans en Normandie, l’été était synonyme pour moi de brocantes.
Enfant c’était avec ma mère que nous vendions un tas de choses dont mes jolies robes « trop petites » ( à mon plus grand regret déjà).
Je me plaisais à déserter notre stand pour aller voir ce qui se vendait ailleurs. Livres, bijoux, jouets, je pouvais passer des longues minutes à les observer.
A l’aube de mes 20 ans et ce besoin d’indépendance, c’est seule que je faisais mes « foires à tout » toujours sur la Côte Normande.
Je me souviendrais toujours du plus beau trésor jamais déniché: une paire de bottillons Céline à trois euros. Une mamie les vendait 5 euros, mais après discussion et négociation c’est pour 3 euros qu’elle me les céda! 3 euros une paire de Céline!!! Vous vous rendez compte?!!!
Puis s’en est suivi mon déménagement à Paris: master en communication, alternance dans la mode, vie parisienne: Tout va vite, tout va trop vite.
Les vêtements aussi. La fast fashion a raison de moi: pendant quelques années, je me plais dans cette frénésie et devient boulimique de vêtements.
J’achète à n’en plus finir des tas de fringues pour la plupart jamais portées. Cela me dégoute? Absolument pas! Je continue de consommer et sur consommer…
Printemps 2020: Le monde s’arrête. La vie ralentit et tout doucement les esprits changent.
Comme beaucoup je prends conscience de beaucoup de choses: des vrais valeurs, la fin de ce rythme effréné et surtout « avais je réellement besoin de tout ça? »
Pendant quelques mois je ne m’habille qu’avec quelques vêtements différents… ça me va.
A la rentrée et pour les besoins d’un shooting on me demande d’aller faire le tour des friperies pour créer quelques looks.
J’y vais, je fouille et refouille, mon instinct d’enfant réapparait et tout reprend son sens.
A 30 ans c’est cela que je veux faire. C’est ce que j’aime, ce qui me passionne.
Retomber sur des fringues qu’on a pu porter ado, qu’on a adoré voir sur nos mères, nos idoles, qu’on voyait dans les clips. Vous les embellir afin que vous aussi vous leur réécriviez une histoire, une autre vie.
C’est ça la source, un retour en arrière, à nos vrais valeurs, mais ça signifie également les différents endroits où je vais aller chiner pour vous vos plus beaux « nouveaux » souvenirs.<3